Article original : http://www.mainstreamclub.org/cinema/dune-paire-deux-coups-my-week-with-marilyn-young-adult/
A voir la bande-annonce, My Week with Marilyn devait être un énième biopic mélodramatique sans grande saveur s'enlisant dans un académisme bavard. Eh bien justement pas. Si, effectivement, le dernier tiers perd en rythme ce qu'il gagne en étude psychologique, le reste du métrage fait preuve d'un dynamisme bienvenu pour un projet qui, sinon, aurait été noyé dans la vague annuelle des biographies filmées. A vrai dire, le plus stimulant pour le spectateur cinéphile est ici le côté making-of du film de Simon Curtis, qui nous plonge dans les coulisses d'un tournage des années 50, avec bon nombre d'anecdotes croustillantes (la guerre entre les syndicats, poussée à l'absurde) qui donnent à cette retranscription un intérêt et un panache certains. Mais en dehors des aléas passionnants d'un plateau de cinéma de la grande époque, le film présente une autre facette plus sombre. Car l'amourette cul-cul qu'on nous vend au départ n'est bien sûr qu'un moyen pour sonder la psyché torturée de la plus star des stars, Marilyn Monroe. Interprétée par une Michelle Williams qui parvient à être aussi fascinante que naturelle, Monroe est présentée sous toutes les coutures. Tour-à-tour femme objet, petite fille paumée et fine manipulatrice, l'actrice mythique a enfin droit à un portrait à sa démesure troublante. Et le film de poser une question éternelle : la célébrité rend-elle fou ou est-ce le contraire ?...